Définir un ouvrage d’art destiné à la retenue des eaux

Vous savez ce qu’est un ouvrage d’art, connaissez-vous les ouvrages d’art destinés à la retenue des eaux ? En effet, la famille de ce type de construction est riche et variée, dans le but de répondre à différents besoins. Aussi, les ouvrages d’art sont soumis à des contraintes environnementales.

Qu’est-ce qu’un ouvrage d’art en général ?

Un ouvrage d’art se définit comme une construction de taille imposante et faisant intervenir les connaissances et expérience de professionnels de milieu différents (architectes, ingénieur, secteur du bâtiment et de l’industrie…).

Ouvrage d’art : une réponse à un besoin

Aussi, pour qu’un ouvrage d’art puisse répondre à cette appellation, il doit pouvoir être classé dans l’une de ces catégories :

  • Un ouvrage permettant de franchir un obstacle sur un axe de communication (routes, voies ferrées, voies fluviales) ;
  • Un ouvrage agissant dans le but de protéger les populations contre les actions de la terre ou de l’eau (inondation…) ;
  • Un ouvrage rendant possible la transition entre plusieurs modes de transport.

S’il n’appartient pas à l’une ou l’autre de ces familles, l’ouvrage d’art ne peut être considéré comme tel.

Ouvrage d’art : après la construction ?

Aussi, parce que les phases de recherches, d’études et de construction sont plus longues et nécessitent plus de moyens, le suivi doit être tout autant minutieux. En effet, qu’il s’agisse d’un pont, d’un barrage, d’un tunnel ou encore d’un mur de soutènement, les ouvrages d’art sont surveillés de très près. Cela permet d’anticiper les éventuels problèmes (pouvant engendrer de véritables accidents) et de prendre les choses en main plus rapidement lorsqu’ils surviennent.

Quel est le principe d’un ouvrage d’art destiné à retenir l’eau ?

Même si son appellation en dit long, le principe d’un ouvrage d’art destiné à la retenue des eaux n’en est pas moins évident et connaît plus plusieurs types d’ouvrages.

En premier lieu, ne confondez pas les ouvrages d’art destinés à la retenue des eaux et les ouvrages d’art pour la protection des actions terrestres. Alors que les barrages font partie de cette première catégorie, les digues, les perrés, les murs de soutènement ou encore les jetées s’intègrent dans la deuxième.

Les barrages sont donc des ouvrages de protection. Tandis que certains sont hydrauliques, d’autres sont hydroélectriques et permettent alors de stocker des énergies renouvelables.

Afin d’être pleinement exploités et efficaces, les barrages sont construits au travers d’un cours d’eau. Il assure ainsi une fonction de régulation et de gestion des eaux de pluie. Volontairement, l’Homme peut donc décider d’ouvrir le barrage afin de remplir le fleuve ou la rivière qu’il bloque si celui-ci est asséché.

En définitive, le rôle d’un ouvrage d’art destiné à retenir l’eau est double :

  • Stocker un surplus d’eau afin d’éviter le débordement d’un cours d’eau ;
  • Réapprovisionner la source d’eau en question en cas de sécheresse.

Quelles sont les lois environnementales relatives à la construction d’un ouvrage d’art destiné à retenir l’eau ?

Depuis quelques années déjà, et d’autant plus maintenant avec les lois environnementales, de nombreux projets d’ouvrages d’art destinés à la retenue des eaux sont soumis au code de l’environnement. De quoi s’agit-il exactement ?

En France, il s’agit en fait d’un ensemble de textes juridiques axés sur le droit de l’environnement. De manière générale, ce code aborde 4 grands principes quant à la gestion des ressources naturelles :

  1. Le principe de précaution ;
  2. Le principe pollueur-payeur ;
  3. Le principe d’action préventive et de correction ;
  4. Le principe de participation.

Le respect et l’application de ces principes dans un projet de construction d’ouvrage d’art destiné à la retenue des eaux sont très importants pour la préservation de nos paysages et la conservation de la biodiversité.

Comment est utilisée l’eau des bassins de rétention ?

Les bassins de rétention ne sont pas systématiquement considérés comme des ouvrages d’art, mais sont très efficaces en cas de violentes et longues averses.

En effet, les bassins de rétention sont des structures creusés dans la terre afin de récupérer les eaux pluviales. Cela, dans le but de limiter la saturation de réseaux d’assainissement et de mieux gérer les débordements. Lorsque les pluies s’étendent sur plusieurs jours, les bassins permettent également de récupérer l’eau, limitant les risques d’inondations. L’eau est « stockée » dans ces grands fossés, permettant à celle accumulée sur les routes de s’évacuer plus facilement.

Il existe également plusieurs types de bassins de rétention :

  • Sous forme de simple décaissement, plus ou moins étanche ;
  • Surdimensionné par rapport aux canalisations de collecte ;
  • Véritables ouvrages de génie civil ;
  • Enterré ou à ciel ouvert…

Une fois accumulées dans les ouvrages de rétention, les eaux pluviales peuvent être traitées de différentes manières, généralement, réinfiltrées ou recyclées à destination d’autres usages.

Enfin, sachez que le plus grand bassin de rétention d’Europe se trouve en France à Saint-Denis et possède une capacité de 165 000 m3 !