Les différents ouvrages d’art autoroutier

Peut-être avez-vous déjà entendu le terme d’ouvrage d’art ? Qu’est-ce que c’est exactement ? Voilà une bonne question à laquelle nous vous proposons de répondre. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin : nous vous expliquons également tout sur les réglementations et les conditions d’entretien de ces architectures.

Un ouvrage d’art autoroutier : qu’est-ce que c’est ?

Notons tout d’abord qu’il existe trois grandes familles d’ouvrage d’art :

  • Les ponts ;
  • Les ouvrages de soutènement ;
  • Les tunnels.

Ces trois principaux ouvrages d’art répondent chacun à au moins un de ses usages :

  • Franchir un obstacle sur la route, comme passer au-dessus d’un fleuve (pont, viaduc…) ;
  • Protéger en cas d’actions de la terre ou de l’eau, comme les inondations (barrage, digue…) ;
  • Faire la transition entre différents moyens de transport (ouvrages portuaires…).

Ainsi, toute construction ou infrastructure ne peut avoir la dénomination d’ouvrage d’art. Le dernier point à retenir est que les ouvrages d’art de communication peuvent accueillir aussi bien des routes que des autoroutes en passant par les transports fluviaux.

En définitive, l’ouvrage d’art autoroutier est une infrastructure de transport faisant circuler des véhicules sur une autoroute.

Qui peut circuler sur un pont autoroutier ?

Parce qu’un pont autoroutier supporte une autoroute, les règles de circulation sont les mêmes que sur une autoroute traditionnelle. Ainsi, sont autorisés à circuler sur un pont autoroutier :

  • Les voitures ;
  • Les poids-lourds ;
  • Les bus ;
  • Les motos et les scooters dépassant les 50 cm3 et pouvant rouler à plus de 60 km/h.

Et les moyens de transport interdits sur les autoroutes sont :

  • Les motos et les scooters inférieurs à 50 cm3 et ne pouvant pas dépasser les 60 km/h ;
  • Les voitures sans permis dont la vitesse maximale est limitée à 45 km/h ;
  • Les quads et quadricycles si la puissance ne peut excéder les 15 kW ;
  • Les tracteurs et autres matériels agricoles.

Cependant, restez toujours vigilant à la signalisation en amont et sur l’autoroute. Les panneaux signalétiques pourraient imposer des poids ou des hauteurs limites sur les véhicules autorisés à s’engager.

Enfin, selon les dispositions du pont à passer, il se peut que la circulation soit payante. Là encore, les panneaux indiquant un péage proche seront présents sur la route à l’approche du pont si tel est le cas.

Pour ce qui est de la vitesse, elle sera normalement fixée à 130 km/h comme sur les autoroutes, mais selon les conditions météorologiques et la typologie, elle pourrait être abaissée.

Quand sont entretenus les ouvrages d’art autoroutiers ?

En France, la réglementation sur l’entretien des ouvrages d’art, autoroutier et routier d’ailleurs, est très stricte. Et pour cause, au vu du nombre de voitures, de camions, de motocyclistes et bien d’autres qui les empruntent chaque jour, il faut s’assurer de la stabilité de l’ensemble.

Dans notre pays, les directives sur l’entretien et la surveillance des infrastructures routières et autoroutières sont organisées par l’établissement public, le CEREMA (le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) sous la tutelle des ministères de la transition écologique et solidaire ; et de la cohésion des territoires.

Le deuxième acteur du contrôle de l’état du réseau autoroutier est l’Instruction Technique de Surveillance et d’Entretien des Ouvrages d’Art qui veille à :

  • Un contrôle annuel des ponts ;
  • Une évaluation tous les 3 ans des ponts ;
  • Une visite détaillée tous les 6 ans en moyenne.

C’est donc pour la sécurité de tous que des travaux autoroutiers et des rénovations de voiries sont organisés et parfois longs. Cela permet de renforcer les défaillances et de prendre les choses en main avant que la situation ne se dégrade. Lorsqu’un pont s’effondre malgré tout, une enquête est ouverte afin de déterminer les responsables et les causes de l’accident.

Comment est réparti le réseau routier national ?

Notons en premier lieu que c’est en Allemagne, au début du XXe siècle, que le premier concept d’autoroute voit le jour. Pour ce qui est du premier ouvrage d’art autoroutier, il est plus difficile de remonter à une date précise.

Ce qui est certain en tout cas, c’est que la France est dotée d’un large réseau autoroutier réparti dans tout l’hexagone de près d’un kilomètre de ponts et de tunnels à péage, donc d’ouvrages d’art. Son réseau routier en fait même le cinquième pays en termes de routes par rapport à la densité du territoire !

Et les ponts français ont fière allure ! Les plus connus à travers le monde sont :

  • Le viaduc de Millau, long de 2 460 mètres ;
  • Le viaduc du Havre, long de 1 410 mètres ;
  • Le pont de Tancarville, long de 1 420 mètres.

Mais le pont autoroutier le plus long du monde se situe au Vietnam et mesure près de 16 km.