Comment définir un ouvrage d’art courant ?

Les ouvrages d’art sont considérés comme des aménagements routiers de grande taille. On les retrouve répartis un peu partout sur le territoire. Les ouvrages d’art routiers que ce soit des ponts, des tunnels ou des murs, ont deux appellations distinctes : les ouvrages d’art non courant et courant. Ils possèdent chacun leurs propres caractéristiques. Dans cet article, on s’intéressera, accompagné d’exemples, aux ouvrages d’art courant.

Qu’est-ce qu’un ouvrage d’art ?

Pour pouvoir définir clairement un ouvrage d’art courant, il est important de connaitre et de définir ce qu’est un ouvrage d’art. Un ouvrage d’art est un terme utilisé en génie civil pour définir une construction ou une infrastructure de grande envergure, imposante. Elles sont placées sur des voies de communication où se trouve un obstacle naturel ou artificiel, empêchant la traversée de la route.

Cette construction a ainsi pour rôle d’assurer la continuité de la voie. Grâce à elle, deux points éloignés ou séparés sont réunis. L’ouvrage d’art a également pour fonction de protéger la voie de communication à laquelle il est lié. À noter qu’il existe différents types d’ouvrages d’art que vous pouvez facilement identifier selon la nature de la voie de communication à laquelle il est rattaché. On distingue les ouvrages d’art terrestre, maritime et ferroviaire.

Parmi ces types d’ouvrages, tous n’ont pas la même mission. Ils peuvent être classés en deux catégories à savoir :

  • Les ouvrages destinés à assurer la continuité des voies de communication. On parle ici des ponts, des tunnels et des viaducs ;
  • Les ouvrages construits pour protéger la population contre l’action de la terre ou de l’eau. Cela fait référence aux murs de soutènement, aux brise-lames…

Qu’est-ce qu’un ouvrage d’art non courant ?

Dans le domaine routier, il existe des ouvrages d’art courant et des ouvrages d’art non courant. Selon la circulaire du 5 mai 1994 : « tous les ouvrages sont courants à l’exception des non courants ». Si on part de ce principe, il est essentiel de connaitre ce qu’est un ouvrage d’art non courant.

Un ouvrage d’art non courant est un ouvrage d’art qui possède des caractéristiques géométriques spécifiques et une typologie particulière. Pour commencer, on parle d’ouvrage d’art non courant lorsque ce dernier est composé d’une surface importante ou de longues travées. Cela concerne différentes constructions comme les ponts, les tunnels (creusés ou immergés), les ponts-canaux et bien d’autres encore.

Qu’est-ce qu’un ouvrage d’art courant ?

À partir de toutes les informations collectées jusqu’ici, on peut à présent définir un ouvrage d’art courant. Si les ouvrages d’art non courant sont considérés comme étant des ouvrages « exceptionnels », ayant de grandes dimensions comme le viaduc de Millau ou le pont du Gard, les ouvrages d’art courant sont leurs opposés au niveau des caractéristiques. Leurs fonctions restent les mêmes. On peut les qualifier d’ouvrages « classiques », « simples ». Les désigner ainsi, ce n’est pas critiqué leur utilité ou leur architecture.

Les ouvrages d’art courant sont des ouvrages conventionnels, que vous avez souvent l’habitude de voir et même de traverser sur les routes de France.

Pour donner quelques détails sur les ouvrages d’art courant. Ce sont :

  • Les murs de soutènement qui ne dépasse pas les 9 m de haut ;
  • Les tranchées qui ne dépassent pas 300 m de longueur ;
  • Les ponts dont l’un de leurs tabliers ne dépasse pas plus de 1 200 m2 ;
  • Les ponts qui ont une travée de moins de 40 m de portée.

Quelques ouvrages d’art courant

Aujourd’hui, on compte dans l’hexagone plus de 260 000 ouvrages d’art, la majorité d’entre eux sont des ouvrages d’art courant. En voici deux exemples.

Pont du Diable (Chalençon)

Il s’agit d’un pont en arc situé à Saint-André-de-Chalencon en Haute-Loire (43), en Auvergne. Il enjambe l’Ance en contrebas du bourg médiéval de Chalençon qui se trouve en Haute-Loire.

Construit au XVe siècle, le pont du Diable comporte deux arches d’ouverture de 22,80 m et 11,80 m de portée, d’une largeur de 2,8 m et d’une hauteur de 14,05 m. Son tablier en forme de dos d’âne, particulièrement prononcée, avec largeur est de 2,75 m. Malgré ses caractéristiques spéciales, ce pont du Diable reste un ouvrage d’art courant.

Tunnel de la Duchère

Il s’agit d’un tunnel routier situé entre les portes du Valvert et de Vaise. Ce tunnel de la Duchère emprunte la partie nord du Boulevard périphérique de Lyon.

Ce tunnel, gratuit pour les usagers, a été officiellement ouvert en 1997, il est composé de 2 tubes de 2 voies de 1 092 m chacune. Il est classé dans la catégorie des tunnels courants car il n’est ni immergé ni creusé.