Les équipements utiles pour un ouvrage d’art routier

Comme son nom l’indique, un ouvrage d’art routier est un ouvrage supportant une route. Mais pourquoi l’appelle-t-on ouvrage et qu’est-ce que c’est exactement ? Quelle est sa fonction et quels sont les différents types d’ouvrages d’art qui existent ? Voilà un grand nombre de questions auxquelles nous vous proposons de répondre.

Qu’est-ce qu’un ouvrage d’art routier ?

Un ouvrage d’art est une construction de grande envergure et répondant, au moins, à l’un de ces besoins :

  • Franchir un obstacle ;
  • Protéger contre les activités terrestres (activités de la mer ou de la terre) ;
  • Assurer la transition entre plusieurs moyens de transport (comme les quais ou les ouvrages portuaires).

Il n’existe pas seulement des ouvrages d’art routier, mais aussi des ouvrages d’art dits « autoroutiers » ou encore « ferroviaires ». Dans la grande famille des ouvrages d’art, retrouvez également les digues, les ponts ou encore les barrages, véritables ouvrages de génie civil !

S’ils méritent cette appellation, c’est parce que les ouvrages d’art nécessitent l’intervention et la collaboration de plusieurs corps de métier (architectes, ingénieurs, industriels…). Ces professionnels réunissent leurs compétences théoriques, mais aussi, et surtout, leur expérience au service de ces constructions.

Quels sont les différents éléments d’un ouvrage d’art routier ?

Pour qu’il puisse résister à la grande épreuve du temps, un ouvrage routier (le plus souvent un pont ou un tunnel) doit avoir été bien pensé. Pour cela, les ingénieurs et les architectes en charge du projet réalisent plusieurs maquettes et prototypes afin de déterminer la meilleure structure pour assurer la meilleure stabilité à l’ensemble.

Pour les ponts, il n’existe pas d’ouvrage d’art routier type, même si beaucoup d’entre eux présentent certains de ces éléments :

  • Des poutres ;
  • Des pylônes ;
  • Des armatures ;
  • Des câbles ;
  • Des voûtes…

Au cours de l’histoire, les ponts et les ouvrages d’art routiers n’ont cessé d’évoluer. Désormais, l’heure est aussi aux prouesses esthétiques, au-delà de la construction même du pont. Ces derniers doivent pouvoir s’intégrer dans leur paysage !

Quels matériaux sont utilisés pour les ouvrages d’art routier ?

De nombreux matériaux peuvent être utilisés pour la construction des ouvrages d’art routier. Bien sûr, chaque époque connaît ses avancées et une meilleure connaissance des matériaux a permis de construire des infrastructures plus résistantes au temps qui passe et aux conditions climatiques (dont le vent, première contrainte pour un ouvrage d’art).

Partout dans le monde, vous pourrez donc trouver des ponts ou autres ouvrages d’art routier en :

  • Pierre, comme le pont du Gard en France ;
  • Bois, comme le pont suspendu de Danyor ;
  • Métal, tel que le pont du détroit d’Akashi ;
  • Maçonnerie, à l’instar du James J. Hill aux États-Unis ;
  • Béton armé ou précontraint, tel que l’aqueduc de Fontainebleau ;

Aujourd’hui, c’est le béton qui est privilégié pour la construction de tel ouvrage, car il offre une meilleure résistance. Son seul défaut : la corrosion. Toutefois, la grande maîtrise de l’industrie en fait un matériau fiable pour les ponts ou les tunnels. Facilitant les choses, son savoir-faire est internationalement reconnu, justifiant ainsi son utilisation. Le dernier point à connaître est celui du choix du type de béton : armé ou précontraint ? Chacun ayant leurs propres avantages, c’est à l’équipe d’ingénieurs et d’architectes de déterminer le béton le plus à même de supporter l’ouvrage d’art en fonction de la typologie du terrain.

Sachez que les ponts, en moyenne, sont conçus pour durer jusqu’à 100 ans. Certains chefs d’œuvres, comme le pont du Gard, existent depuis le Ier siècle.

Qui surveille l’état des infrastructures routières en France ?

En France, il y a 4 principaux acteurs en charge de la surveillance et du contrôle de l’état des routes et des autoroutes :

  • Le CEREMA ou le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement ;
  • Le ministère de la Transition écologique et solidaire ;
  • Le ministère de la Cohésion des territoires ;
  • L’institution Technique de Surveillance et d’Entretien des Ouvrages d’Art.

Chacun de ces organismes publics a des fonctions bien précises et se complète. Tandis que le CEREMA agit sous la férule des deux ministères pour délivrer ses instructions quant à la surveillance des ouvrages d’art, l’institution Technique de Surveillance et d’Entretien des Ouvrages d’Art fixe des délais de contrôle des différentes infrastructures. Ces contrôles sont de l’ordre de :

  • Une fois par an pour les simples contrôles ;
  • Une fois tous les trois ans pour une évaluation complète de l’ouvrage d’art ;
  • Une fois tous les six ans environ, pour établir un compte-rendu détaillé sur l’état de la structure.

La bonne application de ses méthodes de surveillance et le suivi régulier des contrôles des ponts, et autre ouvrage d’art routier permettent d’anticiper et de planifier en temps et en heure les éventuelles interventions.